Production écrite description d'une personne pauvre : exemples narratifs et descriptifs
Rédiger une production écrite description d'une personne pauvre est un exercice riche, qui permet de travailler à la fois la narration et l’art de la description. Dans ce type de texte, l’élève apprend à observer les détails physiques, les attitudes et le contexte de vie d’un personnage, tout en racontant une situation qui lui donne vie. Ce travail développe non seulement le vocabulaire, mais aussi la sensibilité et la capacité à exprimer des émotions avec justesse.
Décrire une personne pauvre ne signifie pas se limiter à son apparence extérieure : il s’agit aussi de traduire son état d’esprit, ses gestes, son environnement et la manière dont elle interagit avec le monde. En combinant narration et description, on peut créer des textes immersifs qui éveillent l’empathie du lecteur. Les élèves apprennent à construire un récit cohérent, à organiser les idées et à intégrer les détails dans un enchaînement fluide.
Dans cet article, vous trouverez cinq exemples complets de productions écrites sur la description d'une personne pauvre. Chaque texte est pensé comme un modèle que l’enseignant peut exploiter en classe et que l’élève peut utiliser pour s’inspirer dans ses devoirs ou préparations d’examens. Les récits sont variés : certaines scènes se déroulent en ville, d’autres à la campagne, mais toutes mettent en lumière la dignité, la résilience et l’humanité de ces personnages.
Production écrite n°1 : L’homme au manteau râpé
C’était un matin d’hiver, la ville encore enveloppée d’un voile de brume. Assis sur un banc, près de l’arrêt de bus, un vieil homme tenait entre ses mains un gobelet en carton. Son manteau, trop grand pour lui, portait les marques du temps : coutures défaites, tissu élimé, boutons manquants. Ses mains, crevassées par le froid, tremblaient légèrement, cherchant un peu de chaleur dans ses poches.
Je m’approchai, intrigué par son regard. Ses yeux d’un bleu délavé semblaient raconter mille histoires. Chaque ride, chaque ombre sur son visage témoignait d’années de lutte et de solitude. Les passants passaient sans un mot, sans même un regard. Lui, pourtant, esquissait parfois un sourire discret, comme pour rappeler qu’il existait encore.
En repartant, je jetai un dernier coup d’œil. La brume se dissipait, et la lumière du matin éclairait son visage fatigué. Cette image resta gravée dans ma mémoire, comme un rappel silencieux de la fragilité humaine.
Production écrite n°2 : La vieille femme du marché
Chaque samedi, au coin du marché, je croisais une vieille femme installée derrière une petite table bancale. Devant elle, quelques pommes fripées, deux bouquets de persil et quelques oignons constituaient tout son étal. Elle portait un foulard fleuri, décoloré par le soleil, et un manteau usé qui peinait à la protéger du vent.
Son sourire, pourtant, illuminait son visage ridé. Lorsqu’un client s’arrêtait, elle se levait lentement, posait ses mains frêles sur la table et proposait sa marchandise avec douceur. Sa voix était faible mais teintée de chaleur, comme si chaque mot était un cadeau. Peu de gens achetaient, mais elle restait là, patiente, attentive au moindre geste.
Un jour, je lui ai acheté un bouquet de persil. Elle m’a remercié comme si je lui avais offert un trésor. Ce jour-là, j’ai compris que la valeur des choses ne réside pas toujours dans leur prix, mais dans le cœur de celui qui les offre.
Production écrite n°3 : Le jeune mendiant à la gare
À la gare centrale, au milieu de la foule pressée, un garçon d’une douzaine d’années se tenait accroupi contre un mur. Il portait un vieux pull trop large, troué aux coudes, et des chaussures usées dont la semelle se décollait. À ses pieds, une petite boîte métallique recueillait les pièces que quelques voyageurs lui laissaient en passant.
Son visage était sale, mais ses yeux brillaient d’une lueur vive. De temps en temps, il levait la tête et observait les trains qui entraient et sortaient, comme s’il rêvait de partir lui aussi. Parfois, il esquissait un sourire à un enfant ou à une personne âgée, mais la plupart des passants détournaient le regard.
Je lui ai donné un sandwich que j’avais dans mon sac. Il l’a pris avec un « merci » timide, puis l’a mangé lentement, savourant chaque bouchée. Dans ses yeux, j’ai vu un mélange de gratitude et de rêve, comme si ce geste avait éclairé sa journée.
Production écrite n°4 : L’ouvrier de chantier
Près de mon école, un grand chantier s’étendait depuis plusieurs mois. Parmi les ouvriers, l’un d’eux attirait mon attention : un homme mince, le visage tanné par le soleil, portant une chemise déchirée et un pantalon recouvert de poussière. Ses mains étaient calleuses, couvertes d’égratignures, et il portait des gants troués.
Chaque matin, je le voyais arriver avant les autres. Il travaillait sans relâche, soulevant de lourdes charges, mélangeant le ciment, coupant des planches. Même sous la pluie ou dans le froid, il ne se plaignait jamais. Parfois, il s’asseyait quelques minutes, essuyant la sueur de son front avec un chiffon.
Un jour, je l’ai entendu parler à un collègue : il économisait chaque pièce pour envoyer ses enfants à l’école. Ce fut pour moi une leçon de courage et de sacrifice, que je n’oublierai jamais.
Production écrite n°5 : La voisine silencieuse
Dans notre immeuble vivait une femme discrète que tout le monde appelait « Madame Lina ». Elle habitait un petit appartement au dernier étage. Ses vêtements, toujours propres mais très simples, semblaient dater de plusieurs années. Elle portait souvent un vieux manteau beige et un sac cabas usé qu’elle ramenait du marché.
Elle ne parlait presque à personne, mais chaque fois que je la croisais dans l’escalier, elle me saluait avec un sourire doux. Un jour, ma mère m’a expliqué qu’elle vivait seule avec une maigre pension et qu’elle aidait parfois les enfants du voisinage à faire leurs devoirs, sans jamais rien demander en retour.
Depuis ce jour, je la regardai différemment. Sa pauvreté matérielle contrastait avec sa richesse intérieure : une bonté silencieuse qui valait plus que tous les trésors.
Conclusion
Ces cinq exemples de productions écrites narratives descriptives montrent qu’il est possible de décrire une personne pauvre avec humanité et respect, tout en construisant un récit vivant. Ils peuvent servir de modèles aux élèves pour développer leur vocabulaire, améliorer leur organisation des idées et enrichir leurs textes. Chaque description est une invitation à observer attentivement et à écrire avec le cœur.