Aider une personne aveugle, même quelques instants, peut marquer profondément la vie d’un jeune ou d’un adulte. Cette expérience humaine nous invite à faire preuve de solidarité, de respect et d’empathie envers ceux qui vivent avec un handicap. Dans un monde parfois trop pressé, ces gestes simples prennent une valeur précieuse.
Raconter une telle situation permet de développer ses capacités de narration, en mettant en avant les émotions, les actions, et la réflexion personnelle. Dans cet article, nous te proposons quatre productions écrites narratives sur le thème « aider une personne aveugle », chacune racontée selon un point de vue personnel ou imaginaire.
Production écrite n°1 : Le jour où j’ai traversé la rue avec un inconnu
Il faisait froid ce matin-là. J’étais en route pour le collège, mon sac plein de cahiers et d’ennui. Arrivé au feu rouge, j’ai remarqué un homme âgé, debout sur le trottoir, une canne blanche à la main. Il semblait hésiter. Son visage, calme mais inquiet, tournait légèrement vers la circulation.
Je suis resté figé quelques secondes, gêné. Fallait-il intervenir ? Allait-il s’énerver si je lui proposais mon aide ? Mais avant que mes doutes ne me paralysent, je me suis approché et j’ai dit : « Vous voulez que je vous aide à traverser ? »
Il a souri. Un vrai sourire, paisible. Il a tendu son bras, que j’ai pris sans trop savoir comment faire. Ensemble, on a traversé lentement. Il m’a demandé mon prénom, j’ai répondu, un peu nerveux. Puis il a ajouté : « Merci, c’est rare aujourd’hui. »
Arrivés de l’autre côté, il m’a salué avec chaleur, et moi, je suis reparti avec le cœur un peu plus grand. Ce n’était qu’une minute dans ma vie, mais elle reste gravée dans ma mémoire.
Production écrite n°2 : Mon premier vrai acte de solidarité
C'était un mercredi après-midi. Je sortais d’un entraînement de football avec mes amis. En rigolant, on s’est dirigés vers la station de tramway. Là, assis sur un banc, un homme semblait chercher quelque chose au sol. Je me suis arrêté : il portait des lunettes noires et une canne blanche. Il tâtonnait nerveusement.
Instinctivement, je me suis approché. « Vous avez perdu quelque chose ? » lui ai-je demandé doucement. Il m’a répondu qu’il cherchait ses écouteurs. Je me suis mis à genoux, et après quelques minutes, je les ai retrouvés tombés sous le banc.
Il m’a remercié avec émotion. Il avait l’air soulagé. Mais ce n’est pas tout : il devait ensuite prendre le tram. Je lui ai proposé de l'accompagner, et je suis resté avec lui jusqu’à son arrêt. En descendant, il m’a dit : « Tu sais, ce que tu viens de faire me prouve qu’il y a encore de la bonté chez les jeunes. »
Ce jour-là, j’ai compris que la solidarité ne se mesure pas en grandeur de gestes, mais en sincérité.
Production écrite n°3 : Un souvenir de voyage inattendu
L'été dernier, j'étais en vacances à Lyon avec mes parents. Un matin, pendant que mes parents achetaient des tickets dans le métro, j’ai aperçu une dame aveugle debout près de la ligne jaune. Elle semblait perdue, tournant la tête dans toutes les directions.
Un peu hésitant, je me suis approché : « Vous cherchez une direction ? » Elle m’a répondu qu’elle voulait se rendre à la Place Bellecour. Je lui ai expliqué que j’allais aussi dans cette direction. Alors, je lui ai proposé de l’accompagner.
Durant tout le trajet, nous avons parlé. Elle m’a raconté qu’elle avait perdu la vue à l’âge de vingt ans, mais qu’elle continuait à vivre seule et à voyager grâce à des repères sonores et des applications vocales. J’étais impressionné.
Quand nous sommes arrivés, elle m’a pris la main et m’a dit : « Merci pour ta compagnie. Tu as été mes yeux ce matin. » J’ai ressenti une fierté silencieuse. Ce moment, simple mais fort, m’a appris qu’un petit geste peut devenir un grand souvenir.
Production écrite n°4 : Une rencontre qui m’a changé
Ce jour-là, je rentrais de l’école en bus. Le véhicule s’est arrêté brusquement à un feu, et une personne aveugle est montée. Personne ne lui a laissé de place, malgré sa canne blanche. J’ai bondi de mon siège pour lui proposer le mien.
Il m’a remercié, puis m’a demandé si je pouvais l’avertir quand nous arriverions à l’arrêt « Les Lilas ». J’ai accepté avec plaisir. Durant le trajet, il m’a parlé de ses journées, de son métier, de ses passions pour la lecture en braille. Je l’écoutais avec admiration.
Quand l’arrêt est arrivé, je l’ai aidé à descendre. Avant de partir, il m’a dit : « Tu es un jeune homme bien. Continue d’aider les autres. »
Depuis ce jour, je ne vois plus les personnes handicapées comme des gens tristes ou différents. Je les vois comme des personnes courageuses, inspirantes, et je n’hésite plus à tendre la main.
Ces quatre récits montrent que l’aide apportée à une personne aveugle n’est pas un simple service : c’est une expérience de vie. En racontant ces moments avec sincérité, on apprend à mieux écrire, à mieux ressentir, et surtout, à mieux vivre avec les autres.
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