Production écrite sur une étrange rencontre : 6 exemples

Production écrite sur une étrange rencontre : 6 récits détaillés

Production écrite sur une étrange rencontre

La production écrite sur une étrange rencontre est un exercice classique et formateur. Elle permet de travailler en profondeur la structure du récit narratif, un pilier de l'expression écrite. Pour captiver le lecteur, une histoire doit suivre des étapes claires : une situation de départ, un événement qui vient tout changer, une série d'actions et de rebondissements, une résolution et enfin, un retour au calme. L'utilisation des temps du passé et du point de vue interne (« je ») est essentielle pour créer une atmosphère et partager les émotions du personnage. Cet exercice est une excellente préparation pour des sujets plus complexes, comme la rédaction d'une production écrite sur le voyage, où la rencontre de l'inconnu est souvent un moment clé.

Production écrite n°1 : Le messager de la nuit

La nuit était tombée sur la ville, et je rentrais chez moi d'un pas pressé. Les rues, habituellement si bruyantes, semblaient endormies sous un silence pesant. C'était une soirée d'automne ordinaire, fraîche et humide, et je ne pensais qu'à retrouver la chaleur de mon appartement.

Soudain, au coin d'une ruelle sombre, je vis une silhouette immobile. Un vieil homme se tenait là, vêtu d'un long manteau qui flottait malgré l'absence de vent. Intrigué, je ralentis. Alors que je passais à sa hauteur, il tourna lentement la tête vers moi. Ses yeux, d'un bleu perçant, me fixèrent avec une intensité déconcertante. Il leva une main et me tendit une petite boussole en laiton, gravée de symboles inconnus.

Je la pris machinalement, le cœur battant. L'instant d'après, il avait disparu. Je restai figé, la boussole froide dans ma paume, l'esprit rempli de questions. Cette rencontre avait brisé la routine de ma soirée et peut-être bien plus.

Production écrite n°2 : La silhouette dans la brume

Je me promenais sur la plage un matin de novembre. Un épais brouillard recouvrait tout, ne laissant deviner que les premières vagues qui venaient mourir sur le sable. J'aimais cette atmosphère feutrée où le monde semblait suspendu dans le temps.

C'est alors que je l'aperçus. Une forme se dessinait dans la brume, à une centaine de mètres. C'était une femme, vêtue d'une longue robe blanche d'un autre temps. Elle se tourna vers moi, son visage d'une pâleur irréelle. Elle me sourit tristement, un sourire qui semblait porter une grande solitude.

Sans un mot, elle fit un pas en arrière et se laissa envelopper par une vague. Je courus vers l'endroit où elle se tenait, mais il n'y avait plus rien. Juste le sable humide et le brouillard. J'eus l'impression d'avoir été le témoin d'un adieu silencieux, une scène échappée d'une vieille légende.

Production écrite n°3 : Le musicien du métro abandonné

Pour gagner du temps, j'avais décidé de couper par une vieille station de métro, fermée au public depuis des décennies. La grille était entrouverte, et la curiosité fut plus forte que la prudence. Je descendis les escaliers recouverts de poussière, éclairant mon chemin avec la lampe de mon téléphone.

Alors que j'atteignais le quai, une mélodie douce et mélancolique s'éleva des profondeurs du tunnel. C'était un air de violon, d'une tristesse infinie. Je suivis le son, le cœur battant. Au bout du quai, assis sur un banc délabré, un homme jouait. Il portait un costume élégant mais usé et semblait ne pas remarquer ma présence.

Quand la dernière note s'éteignit, un silence profond s'installa. L'homme se leva, salua le quai vide avec une courbette théâtrale, puis s'enfonça dans le tunnel noir. Je ne l'ai jamais revu, mais sa musique hante encore mes souvenirs, comme l'écho d'un temps révolu.

Production écrite n°4 : L'enfant au cerf-volant noir

Le parc était presque désert en cette fin d'après-midi venteuse. J'étais assis sur un banc, perdu dans mes pensées, quand je vis un enfant, seul au milieu de la grande pelouse. Il tenait la ficelle d'un immense cerf-volant noir, qui dansait étrangement dans le ciel.

Je m'approchai doucement. « Il vole haut, ton cerf-volant », lui dis-je. Il baissa les yeux vers moi. Ses pupilles étaient si sombres qu'elles semblaient absorber la lumière. « Il n'attend que le bon vent pour partir », répondit-il d'une voix grave. Une bourrasque plus forte secoua les arbres, et le cerf-volant tira brusquement sur la ficelle.

L'enfant la lâcha sans hésitation. L'objet noir monta à une vitesse vertigineuse et disparut dans les nuages. L'enfant me regarda une dernière fois, un sourire énigmatique aux lèvres, avant de s'éloigner tranquillement. Je suis resté là, à fixer le ciel vide, avec l'impression que ce n'était pas seulement un jouet qui s'était envolé.

Production écrite n°5 : La libraire qui connaissait les livres

Je flânais dans une rue inconnue lorsque je tombai sur une petite librairie à la façade ancienne, nommée « Le Grimoire Ouvert ». Poussé par mon amour des livres, j'entrai. L'intérieur sentait le papier vieilli et une femme âgée était assise derrière un comptoir en chêne.

Elle me sourit et me demanda si je cherchais quelque chose de précis. Je lui expliquai que je voulais un roman pour m'évader. Elle se leva et se dirigea sans hésiter vers une étagère poussiéreuse. Elle en sortit un livre à la couverture sobre, sans titre. « Celui-ci est pour vous », affirma-t-elle. « Lisez le chapitre trois ce soir. C'est important. »

Perplexe, j'achetai le livre. Chez moi, je l'ouvris au chapitre indiqué et il décrivait avec une précision troublante une décision que je devais prendre le lendemain. Le jour suivant, je retournai à la librairie pour en savoir plus, mais elle avait disparu. À sa place se trouvait un mur de briques, comme si elle n'avait jamais existé.

Production écrite n°6 : Le reflet dans la flaque d'eau

Il venait de pleuvoir. Les trottoirs de la ville brillaient sous les lumières des néons, créant des milliers de miroirs éphémères. Je marchais la tête baissée pour éviter les éclaboussures, quand mon regard fut attiré par une grande flaque d'eau.

Alors que je m'apprêtais à la contourner, je m'arrêtai net. Mon reflet dans l'eau n'était pas le mien. C'était celui d'un homme plus âgé, au visage marqué par le temps, qui me souriait avec bienveillance. Paniqué, je levai la tête : personne. Je me penchai de nouveau, le reflet était toujours là. Il leva une main et me fit un signe.

Une voiture passa, faisant onduler la surface de l'eau. Quand elle se calma, c'était mon propre visage, anxieux et trempé, qui me fixait. Je restai là un long moment, profondément ébranlé. Était-ce une hallucination ou un aperçu de mon futur ? Depuis ce jour, je ne regarde plus jamais une flaque d'eau de la même manière.

Conclusion

Le thème de l'étrange rencontre est une source inépuisable pour s'exercer au récit narratif. En maîtrisant sa structure et en jouant avec le suspense, on peut transformer une simple idée en une histoire captivante. N'hésitez pas à puiser dans votre imagination pour créer vos propres récits mystérieux. Pour développer d'autres compétences, comme la capacité à planter un décor, il est utile de savoir faire une bonne description de la nature. Chaque exercice est une nouvelle occasion de progresser en expression écrite.

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